- Ducrocq Osteo
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Louis Ducrocq, ostéopathe à Saint-Omer, reçoit régulièrement des patients lui affirmant : “J’ai une jambe plus courte”. Cette observation fait souvent suite à une remarque d’un professionnel de santé, qu’il s’agisse d’un ostéopathe, d’un kinésithérapeute ou d’un médecin, signalant une inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI). Mais faut-il vraiment s’en inquiéter ?
L'ILMI : Un diagnostic difficile à poser cliniquement
Dans la majorité des cas, il n’y a rien d’anormal à avoir une légère inégalité de longueur des jambes. Pourquoi ? Parce qu’il est très difficile, voire impossible, de conclure à une véritable ILMI sur la seule base d’un examen clinique. L’inspection et la palpation sont souvent biaisées et subjectives.
La seule manière fiable de mesurer une ILMI est l’imagerie médicale, effectuée par un radiologue. Une simple observation à l’œil nu ou une palpation ne peuvent pas fournir une mesure précise.
L'ILMI est-elle pathologique ?
Même si votre radiologue a détecté une inégalité de longueur de quelques millimètres, cela ne signifie pas forcément que cela pose un problème. En effet, les études scientifiques montrent que l’ILMI est courante dans la population générale :
Moins d’un quart de la population présente une égalité parfaite de longueur des jambes.
Près d’un tiers des individus ont une ILMI idiopathique comprise entre 5 mm et 15 mm.
Une ILMI inférieure à 5 mm est considérée comme physiologique.
Sur une étude menée sur 1000 jeunes soldats américains, seulement 23 % avaient des jambes de longueur strictement identique.
Une autre étude sur 600 nouvelles recrues de l’armée américaine a révélé que 32 % d’entre eux avaient une différence de longueur comprise entre 5 et 15 mm.
Ces données indiquent qu’une inégalité de longueur des jambes est une variation normale de l’anatomie humaine.
Faut-il s'inquiéter d'une ILMI ?
Une ILMI de quelques millimètres est rarement responsable de douleurs. Pourtant, on attribue souvent des lombalgies, des dorsalgies ou d’autres troubles musculosquelettiques à cette différence. Or, cette hypothèse repose souvent sur une estimation clinique discutable, notamment lorsque l’évaluation est faite à l’œil nu.
Plutôt que d’affoler les patients avec un diagnostic incertain, Louis Ducrocq préconise une approche rassurante. L’ILMI est souvent adaptative, et le corps compense naturellement ces différences.
Le port de semelles est-il justifié ?
Dans la plupart des cas, le port de semelles correctrices n’est pas nécessaire pour une ILMI considérée comme physiologique. De plus, l’ostéopathie et d’autres techniques de thérapie manuelle peuvent temporairement modifier l’ILMI en étirant certaines structures anatomiques, ce qui rend encore plus discutable l’utilité de semelles dans ces cas-là.
Conclusion
L’inégalité de longueur des jambes est un phénomène courant et rarement pathologique. Il est essentiel d’éviter de donner aux patients un discours alarmiste ou nocebo qui pourrait amplifier leurs douleurs par effet psychosomatique. Avant de tirer des conclusions hâtives, une évaluation objective par imagerie médicale et une approche globale du patient sont primordiales. Louis Ducrocq, ostéopathe à Saint-Omer, est à votre disposition pour vous aider à comprendre et à adapter votre posture sans dramatiser une simple variation anatomique.